Mardi 3 mai 2016, 15 randonneurs avec Jean-Jacques
LE TRAIN JAUNE ETAIT BIEN LA… ET NOUS BIEN LAS
Cette fois-ci, nous prenons quelques précautions : nous passons à la gare de Villefranche, on nous assure que le train circulera ; du coup, nous sommes cruellement en avance, donc nous attendons au soleil. Nous sommes douze ; à l’heure prévue, pas de train… Mais après quelques minutes, soudain la sonnerie du passage à niveau : ouf !
Nous embarquons dans le wagon découvert : c’est dire qu’il fait beau ! Mais il fait frais, et plus encore dans les tunnels… Mais nous arrivons sans souci à Planès, où nous retrouvons – bonne surprise – Simone, Marie-Jeanne, ainsi que Monique et Henri. Et en route ! Formidable, ça commence par descendre ! Ici, on pense encore que cette rando, qui part de haut pour conduire plus bas, sera paisible et aisée : mauvais pronostic ! Nous passons au pied d’une des piles du pont Gisclard ( une exception exceptionnelle, ce pont ferroviaire suspendu… En fait, c’est plutôt un pont à haubans, mais il est exceptionnel néanmoins ).
Puis nous suivons un sentier à flanc de pente, chemin botanique ( surtout des espèces variées d’arbres ) quand soudain, bruit de dégringolade au-dessus de nous, et voici qu’un izard traverse notre groupe en descendant à fond de train…
Nous poursuivons ce joli sentier qui débouche finalement sur une pente dégagée qui descend vers les thermes de Saint-Thomas. Il est midi, nous sommes au soleil, nous décidons de manger ici, au grand dam de quelques un(e)s qui pensaient que nous descendrions jusqu’à Saint-Thomas avant.
Repas un peu éparpillé, ponctué d’un cake fort apprécié accompagné de petites douceurs à la noix de coco. Sieste au soleil, puis nous repartons.
Après Saint-Thomas, nous remontons vers la route de Prats-Balaguer, puis vers la chambre d’eau ( pas la chambre d’hôte ! ), petite réserve d’eau stabilisant le niveau de la chute par conduite forcée qui fournit une des centrales électriques d’alimentation du train jaune ; après un nouveau cheminement à flanc de pente, nous grimpons vers une source chaude sulfureuse ; vraiment chaude, celle-ci, probablement 70° C, plus que celles de Thuès que nous avons essayées il y a quelques mois. Lieu singulier que cette source chaude qui évoque une manifestation volcanique ( la source fume continuellement ).
La suite est moins plaisante : d’abord une bonne montée ( de plus ), puis un étroit sentier à flanc de forte pente, puis une descente hors chemin pour retrouver un autre sentier plus bas, qui se perd à son tour, descente sans chemin sur une crête herbeuse pentue, et enfin une descente vertigineuse ( je pèse mes mots : 300 m de dénivelée pour 500 m de déplacement horizontal : ça fait du 60 % !!! ) sur un sentier très flou couvert de feuilles, très glissant… Aïe les genoux !
Nous arrivons ainsi au camping de Fontpédrouse, et c’est de nouveau le bonheur : petit sentier très doux le long de la Têt, qui est ici comme un ruisseau paisible, un aspect de la Têt qu’on ne connaît pas ailleurs, parmi les noisetiers et autres arbres accueillants. Cette agréable promenade remet les genoux en place et nous conduit à une superbe cascade.
Et puis ça se remet à monter !!! fort et longtemps ( une centaine de mètres de dénivelée ), puis de nouveau un sentier à flanc, où nous nous décidons à goûter, avant d’entamer les parties vertigineuses au voisinage du pont Séjourné ( ça doit être beau, parce qu’on surplombe la vallée, mais ceux qui connaissent le vertige comprendront que je n’en ai pas vu grand’ chose… ).
Après la vallée du ruisseau de Ramonails, où l’on croise un curieux pont-canal ( en fait, ce canal est une conduite forcée en béton, à section carrée ), nous arrivons à l’entrée des gorges de la Carança : le groupe se coupe en deux : d’un côté les adeptes de la corniche, de l’autre ceux qui n’aiment pas ça, et nous nous retrouvons au parking de Thuès, plutôt fatigués mais très satisfaits de cette rando à surprises…
Les photos de Danielle et Jean-Jacques