Dimanche 22 mai 2016 à Saint-Laurent de Cerdans
dix-huit randonneurs au circuit des fontaines.
LA GUERRE DES SEPT FONTAINES
Non, il n’y a pas eu de guerre entre nous : ce titre est seulement une référence pour les amateurs de Johan et Pirlouit… Ca ne nous rajeunit pas.
Mais c’est bien sept fontaines ( en fait, huit ) que nous avons rencontrées ce dimanche à Saint-Lorenç de Cerdans ( il faut bien que je m’y habitue, à ce langage catalan ). Nous étions dix-huit au départ, dont deux reprenaient la rando après des ennuis de santé, premier plaisir de la journée. Cela devient une habitude, la pluie est annoncée, et même la grêle : tout le monde s’en fout, avec raison : encore une fois, il n’a pas plu.
Nous partons en descendant… peu : après une petite passerelle incertaine, suivie d’n très beau marronnier en fleurs ( les fleurs sont à portée de main ), c’est fini ; nous arrivons assez vite à la première fontaine, dite dauphine ( on ne sait pas pourquoi : sur la suivante, il y a un dauphin… ). Nous continuons en sous-bois, les châtaigniers sont omniprésents, nous rencontrons un superbe sceau de Salomon, puis nous parvenons à la deuxième fontaine, dite de la négresse : mais ce n’est pas du tout une négresse qui l’orne, mais une très jolie statue de femme très eurasienne, modérément vêtue… œuvre de Diebolt, qui a aussi sculpté le zouave du Pont de l’Alma, qui mesure le niveau de la Seine à Paris.
La forêt se diversifie : chênes ( certains très volumineux ), frênes, peupliers, puis hêtres ( un seul hêtre vous manque et tout est des peupliers… ( pas de moi, de Michel Moratona )), quelques ifs également remarquables, toujours les châtaigniers… et une biche pour ceux qui marchent devant.
Puis ça monte. Raisonnablement, tout le monde suit ; nous passons près d’un gros bloc erratique ( eh oui, il y avait ici des glaciers… ) et continuons à monter tranquillement, passons à la font des traginers ( muletiers ) – c’est la troisième – puis à la font del grevolars ( des houx : il n’y en a pas un dans les parages circonvoisins ). Il est temps de s’arrêter pour manger… et boire ! afflux de vin doux, muscat, rivesaltes ambré, puis les séries de chocolats et les mantecaos de Dani. Mais le lieu ne se prête pas à la sieste, d’autant plus que trois gouttes de pluie se mettent à tomber : sans blague, je crois que chacun de nous a reçu exactement trois gouttes ! Nous repartons donc, pour peu de temps : nous apercevons à droite un sentier un peu escarpé indiquant la font de la roca del corb ( la roche du corbeau ) ; dans un premier temps, faute de savoir à quelle distance elle se trouve, nous laissons nos sacs à la garde des deux Andrées et nous montons… quinze mètres : la font est immédiatement là, avec même table et bancs ! du coup, les deux Andrées nous rejoignent, les sacs restant à vue… C’est la cinquième. Et de là, on descend… pente assez vive, un peu glissante, qui vaut à Gérard une chute opportune dans les bras de Simone… La descente finit au bord du Quera, le cours d’eau qui passe à Saint-Laurent, et nous y trouvons encore trois fontaines : la font des capellans ( des curés ), la font del sauc, puis la font del pigall après une longue pause-sieste-détente ( les pieds dans l’eau pour certains mouille-petons ). Ce pigall active les conversations : il semble que ce soit un oiseau ( pic-vert ou tétras ) mais la tradition locale dit que ce pigall-là était un enfant guide d’aveugle…
Photos de Christian, données GPS de Gérard ----> ICI
l'équipe en pleine action !!