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Titre du blog : Crêtes et Sentiers Bages
Auteur : cretesetsentiers
Date de création : 17-12-2013
 
posté le 01-08-2016 à 22:19:22

2016-07-28 Le Costabonne

     Une formidable balade avec François et quelques

     courageux jusqu'au Costabonne le 28 juillet 2016.

               Les données de Gérard --> ICI

                 Les photos de Jean-Jacques.

                                                                   
                                                                         Le COSTABONNE

                                                                         12 Randonneurs

                                                            IBP : 128  le plus fort de la saison.

                                                                Distance Totale :  20.120 Km
                                                                 Durée totale :  11 h 04 mm
                                                          Temps de déplacement :  7 h 28 mm
                                                          Moyenne de déplacement : 2.7 Km/h


                                      Température  de 16° le matin, 20° à midi pour 32° à Bages
                                          Beau temps ensoleillé le matin et couvert l’après – midi.

       LES  CONQUERANTS  DE  L’INUTILE

    Il ne fait pas encore jour, ce 28 juillet à 6 heures, à l’esplanade… Mais des ombres arrivent, qu’on n’identifie que de près : Guy a précédé tout le monde, et nous voici onze prêts à partir, en prenant en route Louisette, douzième.

    Longue route très sinueuse, et nous voilà aux Conques de la Preste. A 7 h et demie exactement, nous encapons, 5 mecs et sept filles. Ca monte tout de suite, jusqu’au col Baix, puis vers le Pla de les Eugues, sur le sentier de la ronde du Canigou. Il fait très beau, le soleil nous rejoint mais le chemin est plutôt dans le bois, et la température idéale, 14°. Nicole commence à peiner, mais elle ira jusqu’au bout.
    Première pause, casse-croute, vers 8 h et demie, au pied d’un éperon rocheux très joli. Et nous repartons, ça monte régu­lièrement sur le flanc de la haute vallée du Tech ( vue continue sur le Costa­bonne, plutôt lointain et pas dans la direction de notre chemin, jusqu’à la Porteille des Avets, sur la superbe crête des Esquerdes de Rotja. Le temps est toujours superbe, nous longeons les Esquerdes longuement, à faible pente, sur le versant opposé, c’est-à-dire avec une vue très étendue sur la vallée de Rotja, jusqu’au delà de Fulla, vue continue sur le Canigou et jusqu’à Prades.

Nous arrivons ainsi à la Porteille de Rotja, où nous retrouvons le versant du Tech et, ô surprise, des montées de brume dans la vallée du Tech. Petite descente à flanc, un peu escarpée, nous passons devant un curieux édifice, monument à la mémoire de marcheurs espagnols perdus ici un méchant jour, qui est constitué de tuyaux musicaux et de prises d’air pour faire de la musique les jours de vent… Puis nous franchissons le Tech, quelques mètres en aval de sa source, et remontons à faible pente jusqu’au coll del Pal : il est près de midi. Le versant espagnol est entièrement dans les nuages.

    Nicole et Jean-Jacques restent avec un imposant troupeau de vaches, avec taureau et veaux très jeunes, et nous achevons la conquête du Costabonne par un raidillon désespéré… Il est midi et demie, nous avons mis exactement cinq heures, dont environ ¾ d’heure de pause. Au sommet se trouve un « livre d’or » que nous annotons soigneusement avant de le remettre à l’abri. Il n’y a pas de vue à cause des nuages, nous ne nous attardons pas pour rejoindre nos compagnons restés au col : à une heure moins le quart, nous sommes réunis, prêts pour l’apéro apporté par Michel… Quel plaisir que ce pastis après cinq heures de marche ! Le silence s’établit dès lors que tous mangent de bon appétit, mais le bruit revient avec l’arrivée d’une bouteille de crémant du Jura, venue jusqu’ici pour arroser la conquête du Costabonne, attendue depuis une quinzaine d’années par votre serviteur…
    Juste une petite note triste dans ce moment : un jeune veau, probablement malade, n’a pas pu suivre le troupeau et s’est couché à quelques mètres de nous, sans doute hélas pour la dernière fois…

    Une courte sieste, et nous nous remettons en route, sans enthousiasme tant ce lieu est agréable… Mais la descente va vite s’avérer somptueuse : ce paysage de la haute vallée du Tech va s’enrichir d’izards nombreux et de marmottes, d’abord lointains, sur le versant opposé, puis tout proches de nous. Paysage sublime mêlant rochers invraisembla­blement fragmentés ( on dirait qu’ils vont s’effondrer sous nos yeux ), sapins, prairies, bruits d’eau ( on ne voit guère le Tech, mais on l’entend ) et izards, plus les humains que nous sommes…

    Une pause à la Coma del Tech, petite maison où le sentier se rebrousse avant de continuer longuement à flanc de vallée, sentier très irrégulier encombré de rochers et de racines, ponctué par une chute spectaculaire de Sylviane et Louisette, sans conséquence fâcheuse, puis descente assez brutale vers le col de l’Ouillat et la cabane du même nom, avec Monique soudain marchant en chaussettes tant elle a mal aux pieds et tous les autres à la recherche de solutions pour atténuer les douleurs diverses ( mais bien partagées ) aux genoux ou aux pieds…
    Longue pause auprès de cette cabane de l’Ouillat, sous prétexte d’un goûter qui ne sortira pas des sacs, devant cette stèle dédiée « aux conquérants de l’inutile » auxquels nous pouvons nous identifier, Jean-Jacques puis Cathy à la recherche d’un point d’eau qui n’existe plus.
    Mais il faut repartir enfin, laborieusement : il reste théoriquement une heure de marche, quasiment sans dénivelée : nous allons mettre une heure quarante ! En effet, petite dénivelée globale ( la cabane de l’Ouillat est à 1640 m ), mais que de bosses et de creux ! Ca commence par un raidillon, puis une légère descente vers le Tech, une traversée du Tech mouvementée avec des séquences mouille-petons, remontée sur l’autre rive vers la serra mitjana, puis on recommence avec le ravin de Roques rouges, et ainsi de suite… C’est interminable : on aperçoit une clairière : ça doit être ici, le col Baix… Mais non, on repart dans le bois ; trois fois, quatre fois… Gérard part devant en éclaireur, puis votre serviteur, qui revient bre­douille…

    Et enfin, il arrive, ce col Baix et la descente finale vers le refuge des Conques ! Ouf, ça y est ! Il est 18 h 30, voilà 11 heures que nous sommes partis ! Le bilan de la rando est éloquent : un peu plus de vingt kilomètres, dénivelée totale 970 mètres, temps de marche effective entre 8 heures et 8 heures et demie… Mais tout le monde paraît content de cette journée, épuisante certes, mais ne sommes-nous pas venus pour ça ? Conquérants de l’inutile, oui, mais la conquête elle-même n’est pas inutile…

 

                           

                           

                           

                          

                          

                          

                          

                          

                          

                          

                          

                          

                          

                          

                          

                          

                                                                             

 

Commentaires

gegedu28 le 02-08-2016 à 11:13:30
Superbes vos photos de montagne, on est vraiment sur les hauteurs !

Bonne continuation aux randonneurs.

... et smiley_id117184 pour la photo du jour !
ThereseF le 02-08-2016 à 10:35:28
Merci pour ce beau reportage et bravo pour la photo du jour!