LE RETOUR DES MOUILLE-PETONS
C’est bien dans cette idée que les neuf fidèles présents ce vendredi 18 ont entrepris cette belle randonnée de la Desix, qui laissait de très bons souvenirs mais aussi la frustration de ne pas l’avoir achevée de manière satisfaisante. Donc nous avions prévu de traverser la Desix non pas à pied sec, mais en marchant dans l’eau ; ça ne s’est pas passé comme ça : certains ( la plupart ) ont traversé à pieds secs, mais d’autres ( ne les nommons pas ) y ont trempé plus que les pieds, involontairement…
C’est une première depuis longtemps : cette fois-ci , les hommes sont majoritaires ( cinq contre quatre ). Certes, les filles sont de qualité, mais à vrai dire, les mecs aussi… Au total, bien que ce soit Guy qui ait pris en charge cette rando, elle a été principalement menée par les filles, Dany en tête, Gérard et François se contentant d’approuver… Du coup, un rythme d’enfer, du 3,5 km/h de moyenne !
Mais revenons à cette superbe rando : le temps n’est pas superbe, nous n’avons guère vu le soleil, et reçu même quelques gouttes sur la fin. Départ un peu après neuf heures de Sournia, par le moulin, paysage de carte postale vivante, même sans soleil, reflets dans l’eau, oiseaux, couleurs d’automne aux érables rouges… Petite montée tranquille à flanc, puis sentier sympathique après un casse-croute traditionnel, pour arriver, par la voie romaine ( nous ne sommes pas n’importe qui ), à Campoussy, village méconnu d’une rare beauté, avec ses puits couverts, ses vieilles maisons fleuries et sa grande église romane, dont le chevet pourvu de contreforts dignes d’une cathédrale domine la vallée, dans laquelle nous descendons, non sans avoir jeté un coup d’œil au Canigou enneigé ( visible seulement sur une dizaine de mètres du chemin ).
La descente nous amène à un premier pont ancien à trois arches, auprès duquel nous mangeons ( sans apéro cette fois, et sans chocolat ( que d’étourdis dans ce groupe ! ) mais avec petits gateaux ). Puis, sans sieste, nous repartons vers la Desix et son pont romain tout proches, pont romain qui aurait été emprunté, d’après la légende, par les templiers de Bages se rendant à Courbous…
Nous remontons de l’autre côté sur un chemin qui ressemble aussi beaucoup à une voie romaine, jusqu’à un oratoire, puis redescendons jusqu’à la chapelle Sainte Félicité avec ses voûtes outrepassées ( c’est quoi, ça ? c’est des ouvertures où la voûte est plus large que le passage, comme souvent dans l’architecture orientale ). L’impatience de nous mouiller les pieds nous gagne, nous repartons vite vers la Desix – sans se tromper de chemin cette fois-ci – et arrivons au premier gué, qui n’est pas recouvert d’eau aujourd’hui, et passons tous sur les pierres, moyennant un ou deux pieds dans l’eau par mégarde. Quelques centaines de mètres plus loin, le deuxième gué, qui se présente à peu près aussi bien. Les quatre fille passent sans encombre, mais les mecs se montrent plus maladroits et vont tâter de la température de l’eau…
Nous entamons la dernière montée dans un concert d’aboiements suivi peu après de gouttes de pluie, éparses certes, mais qui font encore augmenter le rythme des filles qui ont peur de mouiller leurs beaux cheveux… Du coup, fin de la rando peu après 14 h 30… donc retour à Bages avant 16 h.