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Titre du blog : Crêtes et Sentiers Bages
Auteur : cretesetsentiers
Date de création : 17-12-2013
 
posté le 28-09-2017 à 22:11:41

2017-09-07 Gavarnie

Le 07 Septembre 2017


 

 

La Brèche de ROLAND

 

 

 

à GAVARNIE


 

9 Randonneurs et pas du Dimanche


IBP : 91

Qui ne correspond pas à la difficulté…


Distance : 12.750 Km

 

Durée totale : 8 h 25 mm

 

 

Déplacement : 5 h 28 mm

 

Temps de Pause : 2 h 56 mm

 

Moyenne de déplacement : 2.3 Km/h


 

Température de 4 à 12° Maximum

 

Très Beau Temps

 

 

Données GPS --------> ICI

 

 

 

GAVARNIE… ON THE ROCKS !


Si Gavarnie est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est justice ! Quel site époustouflant, indescriptible ! Et qui pourrait l’être encore plus dans quelques années, tant le réchauffement climatique y apparait menaçant ! Quel terrain de jeux pour les géologues et les amateurs de montagne et de rochers !

Aucun doute, cet enthousiasme est partagé par les dix mordus de notre club qui viennent d’y passer trois jours, mais qui dès le second croyaient y être depuis quinze jours : dépaysement complet, oubli instantané de tous les soucis du quotidien… Sans compter la visite à Saint-Bertrand de Comminges, improvisée au retour à cause d’une météo moins propice, mais faisant suite à deux journées idéalement ensoleillées…


Le départ était convenu pour le mercredi 6 septembre au matin. Les prévisions météo étaient, la semaine précédente, très mauvaises, mais améliorées depuis… Le temps d’aller quérir notre véhicule 9 places ( un Citroën Jumpy ) loué à Intermarché, tout le monde est prêt à 10 h 20 et monte en voiture, la Clio de Gérard conduite par lui-même et le Jumpy conduit par François. Aline et Monique sont avec Gérard, Simone, Louisette, Josette, Nicole, Sylviane et Marie-Jeanne avec François. Arrêt repas ( tiré des sacs ) à Toulouse-sud, il tombe des gouttes, nous obtenons la permission de nous installer à l’intérieur sur les tables de la cafétéria ( il n’y a pas foule… ). Poursuite du trajet sous un temps couvert ponctué d’averses de bruine. Une petite pensée pour Bernadette ( la nôtre ) en passant à Lourdes, nous arrivons à Gèdre ( c’est juste avant Gavarnie ) à 16 h ; après quelques achats de nourriture et une visite à l’Office du Tourisme, comme nous ne pouvons pas disposer des mobil-homes retenus avant 18 h, nous décidons d’aller jusqu’au barrage des Gloriettes, à une douzaine de kilomètres plus haut ( pas de pitié pour les conducteurs : route de montagne pentue et étroite ) pour y trouver un joli lac à près de 1700 m d’altitude.

Nous arrivons au camping du « pain de sucre » un peu après 18 h, le long du gave de Pau entre Gèdre et Gavarnie, et nous nous installons dans les trois mobil-homes retenus : Simone, Louisette, Josette et Marie-Jeanne dans le plus huppé ( néanmoins pas plus grand que les autres ), Sylviane, François et Gérard dans le second, quasiment neuf, plutôt spacieux, et Aline, Monique et Nicole dans le troisième. Nous sommes tous agréablement surpris de cette formule d’hébergement jamais pratiquée, et de l’équipement parfait de ces mobil-homes.

Après des repas sommaires pris chacun chez soi, première séance des « aventuriers du rail » avec Louisette, Nicole, Sylviane et François.


Nuit fraîche qui impose l’utilisation de toutes les couvertures disponibles ( les nuits suivantes, l’usage plus rationnel du chauffage résoudra ce petit problème ), lever dès 6 h parce qu’aujourd’hui, nous partons à l’assaut des montagnes…

Nous partons donc à 7 h 25, sans Sylviane, donc avec seulement le Jumpy ( à neuf, ça va très bien ) vers le col des Tentes, à 2208 m d’altitude, à une dizaine de kilomètres au-dessus de Gavarnie, d’où nous partons à pied à 8 h pile. Le début de la rando est paisible : chemin revêtu, quasiment plat, vers le Port de Boucharo, à 2271 m, nous y sommes à 8 h 30. Et c’est ici que commence réellement l’ascension. Assez tranquillement d’abord, sur le flanc nord du Taillon, puis le chemin atteint des amas de rochers moins confortables, prend de la pente et atteint une zone plus délicate parcourue par le gave des Tourettes, en cet endroit plutôt en forme de cascades multiples : non pas qu’il y ait beaucoup d’eau ni de courant, mais les pierres sont gelées et ça glisse terriblement, avec une pente accentuée et pas vraiment de sentier… Moyennant quelques frayeurs, nous en venons à bout, mais la perspective de la descente n’est pas rassurante…

L’ascension se poursuit jusqu’au col des Sarradets, sans difficulté particulière ( après la séance des cascades, nous ne nous rendons même pas compte que ça monte fort : ce n’est qu’à la descente que nous en prendrons conscience. Pour rassurer ceux qui lisent aujourd’hui et voient la carte, il reste bien peu de chose du glacier du Taillon, et le chemin ne l’affleure pas. Nous arrivons ainsi au refuge des Sarradets, qui est en travaux pour une importante extension. Vue particulière sur le cirque de Gavarnie et sa grande cascade, depuis au-dessus…

Nous y laissons Josette, bien contente déjà d’être venue jusqu’ici ; du reste, elle n’est pas seule : nombreux sont ceux et celles qui s’y arrêtent… Les autres ( il en reste huit ) attaquent alors la brèche de Roland : ça commence par une forte grimpette sur la moraine d’un petit glacier réduit à l’état d’un névé : montée assez pénible sur un sol graveleux où à chaque pas de trente centimètres on redescend de quinze ! Nous parvenons ainsi à une crête, à 2720 m, avant de traverser ce qui reste du glacier de la brèche, ici aussi un vaste névé presque horizontal, absolument sans risque, et nous entamons, en ordre dispersé, le dernier raidillon pour atteindre la brèche de Roland, à un peu plus de 2800 m, battue par un vent froid peu accueillant. Il est midi moins le quart.

Lieu impressionnant que cette brèche de Roland : une ouverture tranchée dans une barre rocheuse étroite, avec des falaises d’environ 70 m des deux côtés, et pentes abruptes ( quasi-vertigineuses ) de part et d’autre.

Pour aller plus loin, il ne reste que Monique et François, qui s’engagent le long de la falaise sud ( côté Espagne ) direction ouest, vers le Doigt : le sentier sans difficulté longe la falaise, dont le pied est ponctué de grottes ou anfractuosités qui permettent de bivouaquer à l’abri. Puis la pente s’accentue pour atteindre le Doigt, reste de la barre rocheuse détaché d’elle, très impressionnant aussi : piton isolé de près de cinquante mètres de hauteur, perché entre deux pentes ici réellement vertigineuses… Nous sommes à environ 2930 m, plus haut que le Carlit… Mais nous n’irons pas plus loin, le vertige étant rédhibitoire pour François… Il est midi dix, nous redescendons, non sans faire de nombreuses photos, et sommes de nouveau à la brèche à midi et demie, où nous retrouvons les autres qui, ayant mangé entre temps, repartent aussitôt vers la descente.


Nous mangeons donc en duo, tranquillement, et repartons à 13 h 10, d’abord doucement dans la partie rocheuse – assez semblable à la partie haute du Carlit – puis, arrivés à la moraine dont le sentier est très glissant, nous descendons en courant, ce qui est plus aisé et moins fatiguant dès lors qu’on y parvient, au vu de nos collègues qui nous attendent en bas et tremblent de peur en nous voyant…

Regroupement général donc au refuge, et en route pour la descente dans la cascade, redoutée par tous. D’abord la partie de forte descente, puis recherche du meilleur passage à travers le torrent, nous trouvons un passage facile, d’autant plus que les pierres ne sont plus gelées.

La fin de la descente jusqu’au port de Boucharo est interminable quoique peu pentue, on voit le parking en face de bout en bout, ayant l’impression de ne pas avancer… Enfin le port de Boucharo – bien venté lui aussi - et la dernière partie très facile, pour retrouver notre Jumpy vers 16 h 10. Arrivée au camping à 16 h 45.

Le soir, nous mangeons au restaurant du camping, pizzas pour certains, frites à gogo pour d’autres.


Le lendemain, le lever est plus tardif, pour un départ à 8 h ½ vers Gavarnie – village, puis à pied vers le cirque. Il fait très beau, mais le fond de la vallée est à l’ombre jusque vers 11 h, il fait plutôt frais, nous marchons d’un pas soutenu, par le chemin de la rive droite du gave… Nous arrivons à l’hôtel de la cascade, à l’ombre, vers 10 h et poursuivons vers la cascade, nous observons un joli troupeau de chamois ( une vingtaine ) et atteignons le pied de la cascade vers 11 h ½. Curieusement, le site paraît moins énorme de près que de loin : nous sommes face à plus mille mètres de falaises, certes étagées, mais ce serait 200 m, ce serait pareil. Inversement, le chemin de l’hôtel au pied de la cascade paraît court, mais il faut une bonne heure pour le parcourir. Néanmoins ce site est exceptionnellement gigantesque, merveilleux, passionnant.

Nous revenons vers l’hôtel, nous nous installons en terrasse pour y manger, servis par un homme à la mesure du site, très efficace et sympathique. Nous en repartons vers 14 h, et redescendons par un sentier très joli, sur la rive gauche du Gave, si séduisant que nous y faisons une pause sieste étendus dans l’herbe, soleil ou ombre à volonté.

Nous arrivons à Gavarnie vers 17 h, il est temps de faire quelques achats de souvenirs, puis Nicole a le bon goût d’offrir à boire à tous, cependant que les filles offrent à chacun des chauffeurs un très joli couteau souvenir, acquis quelques minutes plus tôt dans la plus grande discrétion…

Le soir, initiation aux Aventuriers du Rail pour Aline et Gérard ( et Monique qui ne joue pas ), avec Nicole.


Le lendemain, jour du retour, il pleut… Chacun range ses affaires, puis les courageuses font le ménage des mobil-homes ; à 9 h 20 tout est en ordre, et nous partons un peu avant dix heures. Pluie jusqu’à Lourdes, nous avons prévu un petit crochet par Saint-Bertrand de Comminges où nous arrivons vers onze heures. Visite de la cathédrale, d’abord la partie « libre », déjà très intéressante, puis la partie payante, mais avec un tarif « groupe » à 3 € par personne : nous visitons ainsi les magnifiques stalles, très intéressantes par leur beauté et parce qu’elles figurent beaucoup de personnages féminins modérément habillés, ce qui est rare dans les œuvres de cette époque et les autres stalles connues ( Auch et Saint-Claude pour les plus connues ). Très belle marqueterie aussi sur le trône épiscopal. Très belles tapisseries aussi, incontestablement ce lieu vaut le voyage.

Nous ressortons vers midi et demie, pour entrer « chez Simone », où nous mangeons, notamment de la pintade flambée à l’armagnac fort bonne. Puis nous reprenons la route, pour arriver à Bages à 18 h…

 

            


Excellent séjour, qui vaudra 157 € par personne, avec deux repas inclus, soit moins de 120 € hors repas : bonnes expériences concluantes d’une part pour le transport, la location d’un véhicule 9 places s’étant avérée très intéressante, tant en coût qu’en commodité, d’autre part pour l’hébergement, les mobil-homes s’étant avérés très confortables et économiques. Excellente ambiance par ailleurs, tout au long du séjour, aucun incident si minime soit-il n’ayant été observé.

 

    

    

    

    

    

                                                                              

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

       

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

        

                                                         

      

      

      

                                                         

       

       

       

       

       

                                                       

 

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