PERDU LA TRAMONTANE…
Dimanche matin 12 novembre : voilà huit jours que nous subissons une tramontane insistante, violente, puissante, bref insupportable. Malgré cela, nous voici onze ( neuf filles, où sont les mecs ? ) au départ de la rando d’aujourd’hui, que la tramontane, dans sa toute-puissance, a déplacé de Galamus à Arles-sur-Tech…
Le rêve : à Arles sur Tech, pas un souffle d’air, un soleil radieux, même chaud ! nous avons perdu la Tramontane… Il s’agit maintenant de ne pas tomber dans le sens figuré.
Le départ est situé un peu avant le Moulinot, il est 8 h 45, nous empruntons – à revers – une piste empruntée il y a quelques semaines avec Pierre, un jeudi. Mais à l’endroit où nous devrions quitter cette piste, à l’approche du mas Roviro, un portail hermétique nous fait obstacle ; la piste continue par en-dessous, mais son tracé sur la carte fait apparaître un fort détour : notre éminent guide cherche s’il est possible d’éviter ce détour et trouve, le long de la clôture – très dissuasive – un sentier bien marqué, et nous nous y engageons. Mais quelques décamètres plus loin, un nouveau passage difficile se présente : moyennant quelques acrobaties et quelque atteinte à la clôture, nous en venons à bout et retrouvons le bon sentier un peu plus haut.
Et nous voilà sur un très agréable sentier qui suit la crête ( c’est notre raison sociale ) mi ombre mi soleil et nous amène confortablement à un petit col, près des ruines du mas Freixenet, à 690 m d’altitude ( nous avons monté 300 m ), où nous prenons le casse-croute du matin, bien installés au soleil. Entre temps, certaines ont identifié notre itinéraire avec celui d’une rando de Pierre, effectuée en sens inverse et passant par le Jacouty.
Pour repartir, nous devons prendre un chemin à gauche, mais celui qui se présente spontanément s’avère touffu et encombré de végétation ; par chance, une de nos compagnes dont la perspicacité est restée active malgré la situation a aperçu un autre sentier partant à gauche quelques mètres plus loin : c’est celui-ci le bon, et nous y voilà engagés. Il nous emmène toujours aussi agréablement vers le mas Joan Sorribes de dalt ( une petite leçon de catalan ici : de dalt, c’est celui du haut ; il y en a un autre « de baix », du bas ), puis vers le mas Pujol, au point le plus haut de notre rando, 795 m.
Et là commence la descente, d’abord très douce, sur un superbe sentier ( large ) en corniche ( merci pour le vertige ) jusqu’au bord de la ribera de Bonabosc, où nous nous arrêtons pour manger ( il est à peine plus de midi ). Repas tranquille, gâteaux et chocolats comme d’habitude, sieste pour ceux qui veulent, apprentissage de la lecture de carte pour d’autres…
Nous repartons quand Gérard se réveille, pour une descente sans difficulté sur une piste qui suit la ribera de Bonabosc ( nous admirons, en face, le mas Joan Sorribes de baix ) et nous sommes accueillis, au Moulinot, par des poules d’abord, puis des oies fort sonores et des canards… Et nous rejoignons les voitures, il n’est même pas 14 h 30…
Très belle journée, les absents ont toujours tort…