Le 10 février 2018 au château de Réquésens avec Marcel
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REQUESENS, CA DECOIFFE !
On ne m’y reprendra pas, au coup de « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà » : pour la tramontane, c’est blanc bonnet et bonnet blanc ! tramontane en deçà, tramontane au-delà !
C’est une surprise, en ce samedi matin, nous sommes douze, en dépit d’une forte tramontane annoncée, prêts à partir pour Cantallops, pour marcher jusqu’au château de Requesens, celui qu’on voit depuis la crête des Albères… A vrai dire, nous pensons tous que « de l’autre côté », la tramontane sera plus faible…
Nous prenons Dani au Boulou et nous continuons vers Cantallops. Le Comité d’accueil est plutôt froid : une vaste place balayée par des rafales de vent tourbillonnant ; chacun cherche un endroit abrité pour mettre ses chaussures : il n’y en a pas ; un gant traverse la place en diagonale, plus vite que nous ne pouvons courir ; les chaussettes de ( l’archiduchesse ) Monique se gonflent comme des voiles…
Nous partons donc à l’assaut du château… On ne le voit pas, au début ; nous montons, bien accompagnés par le vent… A l’approche d’un col, Marcel nous entraîne vers un dolmen, plutôt remarquable, pour casser la croûte un peu à l’abri, puis nous revenons au col, d’où l’on aperçoit enfin le château, déjà impressionnant au sommet d’une élévation, au-delà d’une vallée assez profonde ; nous ne sommes pas arrivés… D’autant que nous prenons un chemin en tournant le dos au château.
Après quelques hectomètres, nous trouvons une clôture solide pourvue de pancartes « zona militar » interdisant le franchissement ; nous la longeons donc, jusqu’à son extrémité ( elle s’arrête comme ça, au milieu du bois ) et descendons encore jusqu’au fond de la vallée, et nous remontons sur une piste de nouveau balayée par le vent, de face, qui lève des nuages de poussière : pas d’autre solution que de marcher à l’aveugle, ou à reculons ! Soudain une vache et son petit nous rejoignent, mais très peu d’entre nous ne les voient tant le vent nous oblige à regarder toujours du même côté. Nos deux bovins s’éloignent en prenant un chemin plus pentu vers le bois… Mais nous en retrouvons d’autres un peu plus loin, plus nombreux.
Nous atteignons enfin quelques constructions humaines : un grand panneau fait état d’une chapelle « à deux nefs et deux absides ( écrit en catalan ) » mais je ne vois pas trace d’église. En revanche, une de ces constructions présente une lézarde de haut en bas très impressionnante. Nous passons outre et continuons à approcher du château, en le contournant par en-dessous d’abord, puis en remontant à travers bois : nous y voilà enfin, c’est l’heure du repas ; chacun cherche un coin abrité, et finalement nous nous installons au soleil ( sauf deux plus malignes ), mais l’apéro se trouve vite empoussiéré !
On ne s’éternise pas à manger, ça ne réchauffe pas. Un petit groupe ( quatre ) vont faire le tour du château, ce qui n’est d’ailleurs pas trop facile, puis nous nous remettons en route vers la descente, d’abord vers le Four à Chaux, accolé à un refuge pour randonneurs, puis nous descendons vers un plan d’eau qui alimentait naguère une centrale électrique, puis une ancienne scierie, avant de prendre le chemin du retour, sur une (petite ) partie enfin un peu à l’abri du vent. Mais dès qu’on atteint de nouveau le col ( le même que le matin ), le vent revient, toujours aussi violent. Nous descendons par un autre chemin, en forte pente, et nous arrivons à Cantallops, accueillis de nouveau par des rafales agressives qui nous jettent de côté. Enfin nous retrouvons les voitures, toujours sous un vent violent et tourbillonnant…
Au total, une belle rando, une bonne ambiance plutôt resserrée par ce fichu vent, et la preuve que même dans de telles conditions, la rando est toujours belle et riche.