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Titre du blog : Crêtes et Sentiers Bages
Auteur : cretesetsentiers
Date de création : 17-12-2013
 
posté le 22-03-2018 à 21:42:57

2018-03-18 La Clape

         Avec François à la Clape le 18 mars 2018.

                  Les photos de Monique.

 

 

  

LA CLAPE : UNE JOURNEE DE PLAISIR


Un petit groupe de dix, surtout des habitués qui n’ont peur ni de la météo ni de la dénivelée annoncée sont prêts à partir à l’aventure vers la Clape, ce matin du 18 mars : ils ne le regretteront pas. Deux voitures, et nous voilà en route, exceptionnellement vers l’autoroute, direction Narbonne.

Sortie à Narbonne Est, où nous devons retrouver Marie-Hélène qui, par suite d’une méprise, est déjà à Gruissan : nous nous retrouvons au parking de Notre-Dame des Auzils. Le temps de se chausser, il est presque 9 h ½, nous partons : 200 m à plat, dans les pins, puis grimpette vers le plateau des Caunes, déjà couvert d’iris et d’orchidées, où nous découvrons un surprenant gouffre : pas un gouffre rond, comme on se l’imagine, mais allongé, dont on ne voit pas le fond ( il y a des arbres ! ). Nous poursuivons, comme nous l’indique le topo, vers la falaise, dans laquelle s’amorce un chemin fort raide et caillouteux, dont on ne voit pas l’aboutissement : il faut donc y aller en éclaireur ; la descente est difficile, et au bout d’une centaine de mètres, on ne voit plus la suite du chemin au-delà du bord de falaise : demi-tour donc, remontée aussi difficile que la descente, et nous rebroussons chemin ensemble.

Nous revenons jusqu’au pied du plateau et prenons un chemin à gauche, qui nous ramène à la route vers le lieu-dit « le rec d’argent », nous prenons à droite un chemin au pied de la falaise, où nous cassons la croute près d’un joli plan d’eau. Il est dix heures et quart.

Nous repartons, traversons à gué le ruisseau ( plouf ! )et continuons en remontant le lit, où il n’y a plus d’eau. Très agréable parcours sinueux au fond du lit, avec des espaces de graviers succédant à de petites chutes rocheuses… Nous retrouvons ainsi un chemin balisé dit « sentier de la Clape » puis, toujours au fond du lit, arrivons sur le plateau de Figuières. Nous quittons le sentier balisé pour prendre à gauche un autre sentier qui nous mène vers le « plan vigne » et au bord du plateau. La vue sur la plaine, avec des carrés d’un vert vif surprenants ( des rizières, nous dit Marie-Hélène ) et l’étang de Bages, avec le village de Bages accroché au bord, est superbe. Un petit passage escarpé mais sans difficulté ( une corde fixe élimine toute appréhension ) nous permet d’atteindre le pied de la falaise où se trouve une foule de grimpeurs qui s’attaquent à l’escalade de la falaise, certains déjà à mi-parcours, c’est-à-dire à une vingtaine de mètres du pied de la falaise et autant de son sommet !

Pendant que les derniers finissent de descendre la falaise, la tête du groupe descend un peu précipitamment… Pour ne pas les obliger à remonter, nous descendons tous, et devons remonter un peu plus loin, vers un petit col qui nous transfère dans une belle forêt entre plaine et falaise. Nous y cheminons sur un bon kilomètre, admirant les formes de relief typiquement karstiques de ce côté de la Clape. Il est plus de midi et demie, nous traversons maintenant des fourrés de salsepareille et autres buissons denses avant de remonter – paisiblement cette fois – vers le haut de la falaise. Mais nous nous arrêtons un peu avant le sommet, pour rester à l’abri du vent – pas très violent, mais sensible et frais – et s’installer pour manger dans un espace assez confortable, au soleil.

Le pastis habituel est très apprécié, le repas aussi, les « gavottes » de Marie-Hélène aussi, et pour finir une sieste sur les rochers au soleil… Nous repartons un peu après 13 h 30, pour atteindre le haut de la falaise et le plateau des Figuières sur son bord ouest ; nous prenons immédiatement à gauche une petite sente difficile à suivre, qui nous amène au bord extrême du plateau, qui offre une vue sur Narbonne somptueuse… Nous longeons ainsi le bord de falaise, retrouvons le sentier balisé et un autre groupe de randonneurs, quittons de nouveau le sentier balisé pour suivre le bord de falaise jusqu’à une nouvelle trouée dans la falaise, qui donne passage à un chemin d’accès au plateau. Nous quittons de nouveau le balisage pour prendre à droite un sentier assez rectiligne, qui nous transfère en quelques mètres de la vue très étendue sur Narbonne à la vue sur la mer…

Nous suivons tranquillement ce sentier paisible qui offre pourtant une chute ( sans gravité, mais qui met en œuvre la trousse de secours ) à Charlette… Le sentier descend peu à peu vers le lit d’un ruisseau à sec, où deux sentiers se présentent : un essai par celui de gauche conduit à une très jolie grotte à l’entrée semi-circulaire en forme de tunnel, dont on ne voit pas le fond, mais pas au-delà. Nous prenons donc l’autre sentier ( à droite ) qui traverse aussi le cours d’eau et remonte sur le flan opposé, jusqu’au plateau de Notre-Dame, boisé de pins, le sentier devient sinueux et nous amène à un vaste espace dégagé où confluent trois autres chemins : la chapelle des Auzils est à droite, nous la rejoignons, le lieu est très fréquenté… Nous contemplons la vue côté mer, vue qui s’étend jusqu’au Mont Saint-Clair et Sète, et nous nous avisons enfin de faire une photo de groupe : aussitôt une jeune fille nous propose de faire elle-même la photo, nous acceptons sa proposition.

Nous commençons à descendre vers le cimetière marin, et retrouvons là la même jeune fille, qui propose de faire une nouvelle photo du groupe échelonné sur le chemin pentu. Puis nous continuons à descendre, lentement car nous lisons toutes les dédicaces, avec un certain respect pour tous ces jeunes marins disparus, en mer ou à terre, d’ici à Colombo ( au Sri-Lanka ) en passant par les Dardannelles ( en passant, c’est trop dire : on ne passe pas par les Dardanelles pour aller au Sri-Lanka ! ). Le chemin du cimetière marin nous ramène aux voitures.

Comme il n’est pas tard ( 15 h 30 ), nous nous transférons ( en voiture ) jusqu’au Rec d’argent, pour aller voir la partie que nous n’avons pas faite ce matin : un chemin nous mène au bord du ruisseau qui plonge dans une gorge profonde bordée par un sentier en corniche étroit et vertigineux : nous renonçons à l’emprunter et retournons aux voitures, pour le retour.


Splendide rando très variée, dans des paysages exceptionnels, panoramas exceptionnels, très beau temps ( frais le matin, un peu de vent qui ne nous a pas gênés ), excellente ambiance du groupe… Une journée de plaisir.