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Titre du blog : Crêtes et Sentiers Bages
Auteur : cretesetsentiers
Date de création : 17-12-2013
 
posté le 15-04-2019 à 20:02:32

2019-04 Les calanques

LES CALANQUES


Le troisième de nos « séjours courts », après Gavarnie et les gorges de l’Ardèche, avait lieu dans les Calanques, près de Cassis et de Marseille, entre le 1° et le 4 avril. Effectif plus étoffé de 19 participants, dont six hommes ( deux seulement dans les précédents séjours ), et plusieurs adhérents nouveaux… Un peu d’inquiétude donc parmi les organisateurs, qui aiment bien néanmoins ce côté aventureux et parsemé d’improvisations dans cette organisation soignée et complète que nous sert Simone avec sa bonne humeur inaltérable.


Nous sommes donc levés de bonne heure, ce lundi 1° avril : dès huit heures, les deux conducteurs des Jumpy ( voitures à neuf places ) loués sont prêts pour quérir ces engins ; première destination Llupia, à l’Intermarché : le magasin n’est pas encore ouvert, nous attendons quelques minutes, remplissons les formalités et Gérard peut partir avec son Jumpy, pendant que François s’en va à Pollestres pour quérir le second Jumpy réservé… qui n’y est pas !!! Suite à une erreur de date, le Jumpy a été loué à un autre client… Heureusement, il y en a un autre, qui était voué à la réforme… Le temps de le remettre en circulation ( administrativement parlant ), l’incident est arrangé ( ouf ! ) et François repart de Pollestres à 9 h 45.

Bien sûr, tout le monde est sur l’esplanade, tous prêts à partir, les voitures chargées jusqu’au toit… Outre les deux Jumpy, nous partons avec deux autres voitures, celle de Bernard Polit et celle de Simone, qui doit prendre au vol, à Narbonne, Marie-Hélène. A 10 h, nous partons.

Voyage sans histoire, nous mangeons sur l’aire de Lançon, qui est en travaux, ce qui ne facilite pas notre regroupement… Nous arrivons donc tôt à Roquefort-la-Bédoule ( c’est juste avant Cassis ), et nous nous installons dans les mobil homes réservés, selon les dispositions prévues par Simone ( tout n’est pas simple dans cette affaire, parce que les occupants de chaque mobil home ne se connaissent pas tous, et qu’il faut prendre en compte les susceptibilités de chacun ).


Il fait un temps plutôt agréable, mais les prévisions pour mercredi sont mauvaises : nous décidons donc de partir dès cette fin d’après-midi vers les calanques de Cassis proprement dites, c’est-à-dire Port Miou et Mont pins, voire celle d’En Vaux ; mais une communication insuffisante ou mal comprise va compliquer un peu la situation, certains se trouvant mal chaussés et dépourvus d’eau, peut-être aussi pris de court pour se mettre en situation « rando » dès ce soir.

Nous trouvons miraculeusement des places de parking exactement où il faut ( pas si facile que ça à Cassis ! ) et descendons vers la calanque de Port Miou toute proche, puis montons – c’est encore paisible – pour atteindre celle de Mont pins. Les paysages sont déjà superbes, mais nous n’avons encore rien vu. Arrivés au petit col qui sépare les deux calanques, la descente vers Mont pins s’avère déjà difficile : chemin très caillouteux, pentu. Mais il nous amène dans un lieu d’une grande beauté, une mer turquoise claire entourée de pins au fond de vallées profondes. Le sentier pour aller vers la calanque d’En Vaux – réputée la plus belle - apparaît trop difficile compte tenu de l’heure, et nous remontons, par un chemin plutôt facile, mais ça monte, ça monte… cent cinquante mètres de dénivelée, ça surprend… La pente diminue quand on prend la direction du retour, puis il faut tout redescendre. Les paysages sont toujours très beaux, mais la fatigue les dissimule quelque peu… Quelques poses pour admirer ces vallées et ces rochers, et nous finissons notre rando vers 19 h. En fait, nous n’avons marché que deux heures, pour 250 m de dénivelée, mais en l’absence de préparation psychologique, ça fait paraître la rando très éprouvante.

Il est temps d’aller faire des courses, nous nous enfournons dans un super U qui nous délivre des gourmandises en tous genres qui remontent un peu le moral. Pour le premier soir, chacun mange dans son mobil home, selon les dispositions prises.


Après une bonne nuit ( pour certains ), nous voici mardi matin, départ prévu à 8 h ½ pour les calanques plus éloignées, au départ des Baumettes ( Marseille ). Mais comme certains de nous doivent aller voir l’Opéra « la Force du Destin » le soir, au cinéma « Le Prado » à Marseille, nous convenons de reconnaître l’itinéraire pour y aller avant de rejoindre les Baumettes. Jusqu’à l’entrée de Marseille, tout va bien, nous nous suivons sans problème, mais alors nous nous perdons de vue : François, en tête, continue comme prévu vers le Prado, mais les autres, ne sachant par où continuer, prennent logiquement la direction des Baumettes, passent comme il se doit devant la fameuse prison ( très étendue ! ) mais ne s’y arrêtent pas et continuent par une route minuscule et escarpée jusqu’à Morgiou, au fond de la calanque. Du coup, François, après avoir effectivement trouvé le cinéma « le Prado » et rebroussé chemin pour aller aux Baumettes, se voit obligé d’aller aussi à Morgiou… Petit instant de mauvaise humeur vite balayé par la nécessité d’emmener le groupe vers une belle rando pour le plaisir de tous…

Nous partons d’abord voir le « village » de Morgiou, petit groupe de maisons protégé, très pittoresque au fond de la calanque, et nous voilà partis pour remonter le flanc de cette calanque côté sud, vers la calanque de Sormiou ( elles s’appellent toutes miou-miou ! ) : longue montée pas toujours facile, dans un panorama merveilleux toujours changeant… Nous arrivons sur la crête qui sépare les deux calanques, photos sans fin, puis reprenons notre rando pour redescendre vers le col de Morgiou, où nous mangeons, installés assez confortablement dans un espace mi ombre mi soleil.

Puis nous repartons pour achever le tour de la calanque de Morgiou, par un sentier agréable à flanc de montagne, avec quelques passages plus difficiles, toujours dans un panorama superbe, contemplant ce que nous avons monté le matin. Puis c’est la descente, assez raide, plusieurs passages difficiles dont tous viennent à bout courageusement, nonobstant quelques chutes heureusement sans gravité.

La rando est terminée vers 16 h, ce qui laisse du temps pour se préparer et se reposer avant l’Opéra ; nous sommes dix à y aller, les autres vont manger sur le port à Cassis. Re-trajet vers Marseille et l’avenue du Prado ( elle est très longue ), nous trouvons des places de stationnement à quelques centaines de mètres du cinéma et y arrivons assez tôt pour y trouver des places correctes.

Très belle représentation ( c’est une retransmission en direct de Covent Garden, à Londres ) de « la Force du Destin » de Verdi avec une distribution éclatante ( Jonas Kaufmann, Anna Netrebko, Ludovic Tézier ) qui ne nous déçoit pas, en dépit de décors et d’une mise en scène très en dessous des chanteurs, ceux-ci exceptionnellement bons : excellente soirée, même avec quelques coups de sommeil après cette rando ).

Nous sortons vers 23 h 30, il commence à bruiner ; le temps d’atteindre les voitures, il se met à pleuvoir ; le temps de reprendre l’avenue du Prado, il tombe des trombes d’eau, le retour est très pénible pour les conducteurs… Il est plus de minuit et demie quand nous arrivons à nos mobil homes.


Pendant ce temps, les autres, moins amateurs d’opéra, vont visiter Cassis, la ville, toute en pentes, le port, moins pentu mais pittoresque et actif, avant d’aller manger ensemble « chez César », sous la houlette de Gérard.


Et nous voici au troisième jour : il pleut tout de bon. Nous décidons donc d’aller d’abord visiter la savonnerie de Cassis, puis de manger au restaurant « chez César » à Cassis, repéré par Gérard la veille. François, fatigué, évite la savonnerie, néanmoins très appréciée au vu des achats effectués ; il n’évite cependant pas le repas, essentiellement basé sur la « marmite du pêcheur », diversement appréciée du reste. Pendant le repas, la pluie reprend ses assauts et vient à bout de la toile fort usagée qui couvre la salle où nous déjeunons : il pleut dans les assiettes, sur les têtes et sur les épaules innocentes… Jean-Jacques offre son parapluie, mais ces engins-là ne tiennent pas tout seuls : il faut soit tenir le parapluie, soit manger.

Nous revenons au campement où éclate une vive altercation bien mal fondée, que les organisateurs ont bien du mal à calmer, avant de reprendre les véhicules pour se rendre tous à Aubagne, pays de Marcel Pagnol, où nous visitons « le monde des santons », jolie exposition permanente de personnages en situation, puis « le monde de Pagnol », autre exposition permanente mettant en scène un certain nombre de scènes des œuvres de Pagnol.

Le retour voit s’égarer le jumpy de François, dont la fatigue n’a pas dû s’apaiser… Mais un vaste apéritif offert par nos nouvelles de Villeneuve et leurs cothurnes ( pas leurs chaussures, leurs compagnes de mobil home ) lui remettra la tête en place : excellente initiative qui va dans le sens de notre philosophie et vient à point nommé au bout de cette journée.


Petits repas dans les bungalows ce soir, la fin du séjour s’approche… Lever jeudi avec le soleil et un temps frais. Tous sont au travail pour ranger, nettoyer, vider les mobil homes, charger les voitures, si bien que dès 9 h ½ tout est prêt, vérifié, réglé et nous partons, la voiture de Simone avec Louisette et Marie-Hélène directement vers Narbonne, les autres à l’assaut du Cap Canaille : ce n’est pas un euphémisme, la route des Crêtes et fort pentue du côté de Cassis. Arrêts multiples sur les parkings, vues merveilleuses, photos innombrables, sur les Calanques que nous voyons dans leur ensemble, mais aussi sur La Ciotat et la côte au-delà, sur les îles : superbes paysages successifs baignés d’un mistral exemplaire, c’est-à-dire très froid, couronnés par la vue au belvédère du sémaphore, avec sa table d’orientation, que nous allons contempler à pied.

Descente vers La Ciotat, autoroute, arrêt ( de nouveau ) à Lançon de Provence, pour des repas tirés des sacs ou achetés sur place ; il ne fait pas très chaud. Le reste du voyage sans histoire, nous arrivons à Bages à 16 h et quelques poussières insignifiantes. Retour des Jumpy immédiat sans souci : c’est fini. Trois d’entre nous seront encore au théâtre ce jeudi soir, mais ce n’était pas dans le programme.


En résumé, et en somme, ce séjour s’est bien passé. On peut regretter de n’avoir pas eu que du beau temps, mais il n’est pas certain que tous auraient eu encore l’énergie pour une autre rando ; du reste, les objectifs de ces séjours sont aussi la diversité des points d’intérêt : la gastronomie et le culturel sont bien dans les objectifs de base ; l’intégration des nouveaux membres aussi, et cet aspect a été très positif. Nous sommes un club de rando, mais aussi un groupe de personnes dont les goûts, les caractères, les besoins, les plaisirs, les envies, peuvent et doivent être aussi variés que possible, même si cette diversité apporte parfois des difficultés ou des frustrations. Nous avons vu des lieux splendides, exceptionnels même, de près ( c’est mieux qu’en photo ) et passé de très bons moments ensemble…

 

                                                                          

                        

                    

                    

                    

        

                   

                   

                   

                                                                   

                    

                    

                    

                    

                                                                          

            

                  

                   

                    

                    

                    

                                                                                   

                    

                   

                   

                    

                    

                    

                   

                    

                   

                    

                   

                   

                   

                    

                    

       

                                                

                     

                     

                     

                    

                    

                    

                    

                    

                    

                    

                    

                    

                    

                    

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