La dernière rando du programme d'été, logiquement la plus difficile... 1° septembre, ça rappelle certain 2 septembre au Canigou ! La météo, pour le moins, n'est pas favorable : « rares averses » ( mais à 90 % de probabilité ) de 11 h à 14 h, puis « risque d'orages » à 100 % : pas très engageant.
Mais nous sommes huit, de nouveau : un seul changement, Simone est remplacée par une autre Isabelle, invitée pour la circonstance, amie d'Isabelle ( celle de Montescot ) : deux Isabelles et deux Moniques, c'est commode ! Il faut se lever tôt : le départ de Bages est fixé à 5 h 45 ( !!! ), et tout le monde est là à l'heure. Il fait nuit, bien sûr.
Long trajet de deux heures pour arriver enfin au pied de feue la station
d'Err-Puigmal ( il reste encore les pylônes des téléskis, mais les câbles ne sont plus sur les poulies ; il reste aussi les barrières anti-congères, avec des trous... ). Le temps est couvert, la température est fraîche (10°), nous partons à 8 h. Petit décrassage pour se mettre en train sur une centaine de mètres, puis nous commençons à monter par un sentier assez large ; nous avons choisi de ne pas monter par le sentier « normal » fort pentu, nous reprenons donc vers la droite une ancienne piste qui montre des marques de balisage ; ce balisage conduit à un sentier qui paraît monter régulièrement dans la prairie et les rhodos ( défleuris bien sûr ) et les myrtilles : eh oui, c'est notre première bonne surprise, il y a des myrtilles et des airelles ici ! Mais le balisage est si économe que nous perdons le sentier ( qui disparaît d'ailleurs tout seul ) ; qu'à cela ne tienne, nous continuons à monter en lacets... La pente s'accentue, l'espace disponible pour faire des zigzags se réduit, et ainsi on arrive à monter tout droit ! C'est le moment de faire la pause casse-croute. Cependant d'abord un seul en ombre chinoise sur la crête, puis une douzaine d'isards galopant près de nous apportent de la distraction et du plaisir, ainsi que des marmottes ( il y en aura davantage cet après-midi ). Moyennant une reprise en main de l'itinéraire, nous retrouvons des pentes plus accessibles, puis nous trouvons enfin le chemin qui suit la crête, celui que nous voulions prendre à l'origine, bordé ça et là de petits tas de grêle, signes d'un probable fort orage hier.
C'est d'abord plus peinard, ça descend même un peu ; puis le chemin devient un sentier qui suit la crête, qui elle-même est parfois rocheuse, et oblige à redescendre sensiblement... Et puis, sur cette crête, il y a du vent... Ni aussi froid ni aussi fort que la tramontane du Madres, mais vent tout de même. Enfin nous arrivons au pied de la pointe du Puigmal, et là, ça monte irrémédiablement et diablement tout court... Jusqu'au sommet, bien aéré, où nous arrivons, un peu échelonnés, entre 11 h 30 et 11 h 45 : nous avons donc mis moins de quatre heures pour atteindre le sommet, c'est bien mieux que les prévisions ! Nous ne sommes aujourd'hui que trois septuagénaires ( la moyenne d'âge est bien descendue ! ) bien contents de ce résultat.
Le temps est devenu très menaçant, du haut de notre perchoir nous apercevons des averses sur presque toute la Cerdagne ! vite, les photos et, malgré une petite frustration pour le panorama ( disparu à ce moment ), nous repartons vers la descente, sous quelques gouttes de pluie, conscients qu'il est préférable d'effectuer cette partie de descente difficile avant qu'il ne pleuve fort, et pendant que nous sommes chauds : il n'est pas encore midi,nous mangerons plus bas...
Mais en fait, la pluie cesse très vite et le temps se dégage tout de bon, révélant une partie de ce panorama que nous avons dû délaisser ! Nous achevons la partie de descente difficile, et trouvons un endroit très propice pour manger...Comme d'habitude, friandises en fin de repas... Pas de sieste, il fait froid, nous sommes encore couverts...
Descente d'abord plutôt tranquille, sur la crête ; il fait maintenant du soleil, la vue est dégagée, les couleurs très picturales ; quelques escarpements rocheux sans difficulté ; deux aigles ( reconnus tels ) nous accompagnent, dont un en dessous de nous ( nous le voyons donc par-dessus ),les isards et les marmottes se manifestent de loin en loin. Nous atteignons le point où nous avons rejoint ce chemin ce matin, et continuons jusqu'au sommet d'un téléski dont les câbles s'entremêlent et trainent jusqu'au sol : quelle tristesse de voir de telles installations à l'abandon ! Nous continuons de descendre, mais désormais le long du téléski : c'est un peu plus pentu, mais il faut quand même descendre ! Après le bas du téléski, nous descendons dans la prairie, en zigzags variés selon l'état de nos abattis : petits pas en travers, voire à reculons pour nos deux Moniques, plutôt pleine pente pour Laurent, jusqu'au bas des pistes où nous prenons un ancien chemin devenu ruisseau pour rejoindre la route. Alors, plutôt que de remonter pour retrouver le sentier, nous suivons la route, qui descend en très faible pente, au grand plaisir de la plupart d'entre nous, il faut bien le reconnaître. Et nous retrouvons les voitures vers 16 h.
Très jolie rando, assez rude pour nos vieux os ( je parle pour les septuagénaires ), intéressante ; mais le trajet en voiture est très long. La météo nous a été favorable, prouvant encore une fois que les prévisions doivent être interprétées... Le groupe, devenu stable, fonctionne très bien, notre invitée Isabelle y est entrée avec une gentillesse exemplaire, comme si elle était là depuis toujours.
les photos sont d'Isabelle D., Monique B. et Monique C.