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Titre du blog : Crêtes et Sentiers Bages
Auteur : cretesetsentiers
Date de création : 17-12-2013
 
posté le 22-06-2022 à 16:19:02

CERDAGNE - CAPCIR JUIN 2022

 
 
 
 
SEJOUR EN CERDAGNE ET CAPCIR
 
 
 
le lac d'Aude
 
la vallée d'Eyne 
 
la Balmette - le lac bleu
 
les gorges du Sègre - la Culasse 
 
  
 
14, 15, 16 et 17 juin 2022  
 
 
 
photos de Guylaine, Sylvie, Monique, François G.
 
 Formule inédite à Crêtes et sentiers : nous essayons cette saison un séjour en Cerdagne - Capcir, pour quatre randos, avec service très ouvert : chacun peut faire ce qu'il veut dans le programme proposé. La formule a peu de succès, la participation est symbolique... Mais les lieux enchantent les rares participants, qui n'oublieront certainement pas ces journées au milieu de myriades de fleurs toutes plus belles les unes que les autres...
 
l'affaire commence à Bages mardi 14 juin à 8 h. Nous sommes sept, dont deux invités, et nous partons vers le Capcir, et plus exactement pour Les Angles, au Pla del Mir, bordé de lupins superbes, de toutes les couleurs. La météo prévoit des orages l'après-midi, mais nous partons confiants avec les k-ways ou les ponchos. A l'aller, nous prenons le "petit" chemin, celui qui ne passe pas à la jasse de Bernardi : chemin très agréable dans les pins, un peu marécageux par endroits ( il a plu ces jours derniers ), mais nous y découvrons, entre autres, les gentianes des pyrénées, d'un violet très séduisant. Le sentier se perd quelque peu, mais pas notre guide, et nous retrouvons le "grand" chemin après avoir franchi l'Aude, encore bien modeste. Le lac d'Aude apparaît enfin, égal à lui même, c'est-à-dire fréquenté et envahi par les herbes. Mais c'est l'heure du repas, que nous prenons bien installés sur la rive sud. Comme d'habitude, Pierre nous offre la gamme de ses vieux vins si appréciés, au point qu'il n'en restera pas pour les jours suivants.
 Mais le ciel se couvre, des grondements se font entendre, et nous repartons sans sieste, par la rive nord du lac. Ici aussi le sentier est peu apparent, mais l'itinéraire est assez évident et, accompagnés des roulements de tambour du tonnerre et de quelques éclairs, nous retrouvons facilement la piste de la jasse de Bernardi. Mais voici des gouttes, nous nous couvrons et accélérons le pas : mais la pluie restera très légère, sans nous incommoder davantage.
du coup, nous arrivons à l'auberge de la Prairie (notre lieu d'hégergement ) avant 16 h, mais nous pouvons nous installer dans nos chambres.
A l'approche du repas, notre petit groupe s'étoffe, et nous sommes rejoints par d'autres membres du club qui ont un programme de randos plus orienté sur l'effort physique que sur les fleurs et le paysage...
 
 
 
mercredi 15 juin, c'est la vallée d'Eyne ; la météo prévoit encore des orages pour l'après-midi, mais le guide est optimiste : départ de l'auberge presque à 8 h comme prévu, et nous voilà à pied d'oeuvre : très vite dans le vif du sujet, avec la découverte de pigamons ( à feuilles d'ancolie ) dès les premiers hectomètres, puis enchaînement incessant de toutes les fleurs imaginables, y compris les lis de pyrénées à peine ouverts et les lis Martagon en boutons... On peut reconnaître trois phases dans cette vallée d'Eyne, en ce qui concrne la végétation : une première partie franchement boisée, néanmoins riche en fleurs, puis une partie plus dégagée, très fleurie, puis une troisième partie dominée par la prairie, où les fleurs sont moins présentes et moins variées.
Nous faisons halte pour le repas au niveau du Pla de les Fonts ; un petit détachement de costauds ou gazelles continue de grimper, ce qui entraîne une rupture du groupe, l'attente se faisant un peu ennuyeuse pour certains. La descente se fait donc de manière un peu décousue, mais chacun profite de ces lieux merveilleux. Nous sommes de retour à l'auberge de bonne heure, les orages prévus n'ayant pas apparu.
           

 
 
jeudi 16 juin, le programme a prévu la Balmette, avec extension selon l'état physique des participants ; nous partons donc cinq, à 8 h, vers Valserre - écrit Balcère sur place. Il y a deux chemins, sur la carte, qui paraissent équivalents : nous prenons celui le plus au sud, qui rejoint la piste qui vient des Angles : bonne grimpette d'emblée, d'un peu plus de 100 m de dénivelée, puis nous trouvons la piste, qui suit confortablement les courbes de niveau avant de monter tranquillement le long du ruisseau de Valserre, pour nous amener au merveilleux étang de la Balmette... où nous cassons la croute.  Nous continuons notre ascension et arrivons à la cabane de la Balmette vers 10 h 30...  

Nous décidons alors de poursuivre en direction de l'étang bleu ; mais il n'y a pas de sentier identifié : nous prenons donc d'abord le sentier des Camporells, rencontrons un premier névé,             et nous le quittons lorsqu'il cesse de monter, direction ouest en ligne de crête ; nous nous retrouvons alors au dessus de l'étang de la llose, puis nous retrouvons le sentier qui va des Camporells au lac bleu : ça grimpe, nous longeons le ruisseau dit de la llosa qui lui-même passe sous des névés, nous traversons même un névé pour atteindre un étang entouré de névés, qui sera le terme de notre ascension : nous nous arrêtons pour le repas. 
 Puis, jugeant que nous avons monté déjà 700 m, nous entamons la descente, d'abord par le même sentier, puis par celui qui retourne aux Bouillouses, qui nous conduit au-dessus de l'étang de l'esparvier ; nous le quittons précisément pour atteindre cet étang superbe, au prix d'une descente pentue et herbeuse sans sentier
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous longeons ce bel étang, non sans observer qu'il n'est alimenté par aucun ruisseau, puis, par un petit sentier discret, nous rejoignons la cabane de la Balmette et redescendons vers l'étang du même nom, toujours aussi beau, où nous effectuons une longue pause...
 
  La fin du parcours est animée : depuis le matin, il est prévu de descendre par l'autre chemin qui mène à Valserre ; mais dès qu'on l'emprunte, il s'avère fort pentu, au point d'être pourvu d'une corde ! Dans l'état de fatigue où nous sommes, c'est un tollé... D'autant qu'une fois en bas, le sentier serpente ( en largeur et en hauteur ! ) dans un marécage improbable... Un véritable enfer.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 derniers mètres... et retour à l'auberge, cette fois-ci après 18 h...
 
 
 
 
  vendredi 17 juin : au programme les gorges du Sègre : on retourne en Cerdagne, pour une rando inédite de notre club. Comme convenu, nous retrouvons Anne-Marie et François Bober à Llo, nous sommes donc six. Départ tranquille vers les Bains de Llo, et nous entrons immédiatement dans le bas des gorges,  du reste assez spectaculaires et très intéressantes au plan géologique. Montée en pente douce sur une route goudronnée sur trois bons kilomètres, bordée déjà de nombreuses fleurs, notamment des lis Martagon en boutons, et surplombée agressivement par des rochers très découpés, qui portent une via ferrata et des sites d'escalade. Nous poursuivons par une piste agréable, qui monte régulièrement au milieu des fleurs jusqu'au refuge de la Culasse. Il est difficile de décrire cet itinéraire très attractif et varié, très fleuri comme la vallée d'Eyne mais très différent : moins spectaculaire mais plus accueillant et paisible, peut-être un peu moins de diversité de fleurs, mais une répartition plus régulière...
Lors de la descente, par le même chemin jusqu'à la route goudronnée, nous rencontrons un important groupe de hollandais qui s'intéressent scientifiquement aux papillons : nous apprenons ainsi que ce site est réputé en Europe pour ses papillons...
Nous terminons notre rando par l'autre partie de la boucle balisée : ça grimpe, en plein soleil, pour un intérêt très modeste. Au pied de la chapelle Saint-Féliu, François tombe maladroitement la tête la première sur le chemin : plus de peur que de mal, un gros hématome sur le nez et une vive frayeur pour Anne-Marie. Le chemin de descente sur Llo et la traversée de Llo, très pentus, sont plutôt dissuasifs...
 
FIN DU SEJOUR