Groupe Canigou
Jeudi 2 fevrier 2023 avec Alain
La Jonquera - Castell de Rocaberti - Ermita de Santa Llucia
10,5 km pour 563 m de dénivelé +
15 participants
Les photos et vidéos de Sylvie, Laurent et Alain ------->ici
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L'histoire de Rocaberti
Le château de Rocabertí est un château en ruine situé dans la région de Mas Brugat, à environ 3 km de la ville. Il est perché sur une falaise conique abrupte de granit et bien visible depuis le village qui se trouve à ses pieds. La construction du chateau est mentionnée pour la première fois en 948, mais tout porte à croire qu'elle est bien antérieure. Il appartenait à la lignée Rocabertí qui, jusqu'à l'obtention de Peralada au milieu du XIIIe siècle, en fit le centre de la vicomté de Rocabertí.
La position stratégique de la forteresse, dominant les cols du Perthus et de Panissars, en a toujours fait la cible d'intérêts différents. Ainsi, lors d'un affrontement sérieux avec Ramon Berenguer IV, le comte Ponç Hug Iier d'Empúries s'en empare, mais le comte de Barcelone réussit à le récupérer et force celui d'Empúries à renouveler la vassalité avec un accord de paix (1138) selon lequel le premier fut obligé de démolir ce château et le second celui de Quermançó. Selon le chroniqueur Ramon Muntaner, le roi Jacques Ier fut invité à y séjourner par Dalmau V de Rocabertí.
Le château a joué un rôle important dans la bataille du Coll de Panissars (1285). En 1288, il fut brièvement occupé par une armée française au service de Jaume II de Majorque qui envahit l'Empordà. En 1462, face au danger d'une nouvelle invasion, il est encore fortifié et deux tours sont édifiées sur les flancs de la muraille. Mais à ce moment-là, il était déjà en très mauvais état et il est possible qu'il ait perdu de son importance, qu'il n'a pas non plus récupéré avec l'établissement de la frontière sur la crête de l'Albera suite au traité des Pyrénées en 1659. En 1869, on y fait une découverte de monnaies des comtes de Besalú et Rosselló.
Le bâtiment et l'environnement
C'était un château de petites dimensions, adapté aux conditions irrégulières du terrain et au peu d'espace disponible au sommet de la colline. Parmi les ruines actuelles, on peut distinguer le portail d'entrée, en petites pierres de taille mal travaillées, peut-être du XIe siècle, trois salles avec des vestiges de leurs voûtes, la citerne (creusée dans la roche), vestiges bien conservés et assez hauts de 'une tour triangulaire, bien bâtie. la chapelle, à l'extrémité nord-ouest, était dédiée à sant Romà, il faut situer sa construction aux XIIe et XIIIe siècles, elle est à l'état de ruine. Au 14ème siècle elle servait encore de lieu de culte. A la fin du 14 ème siècle, Guillem de Gibert en est nommé recteur et bénéficiaire.
Sur le plan architectural, la chapelle se compose d'une petite nef et d'une abside semi-circulaire creusée dans la roche naturelle. Les murs restant, sont à une hauteur d'un peu plus de 1 mètre et le portail est supposé être à l'ouest. Les murs sont faits de pierres de taille chanfreinées et polies de tailles inégales, soigneusement disposées en rangées de hauteur uniforme, bien emboîtées. La couverture, compte tenu de son état ruiné, est inexistante, mais on peut en déduire que l'abside était en quart de sphère.Près du château se trouve la fortification wisigothique de L'Esquerda de la Bastida. Les vues sur La Jonquera sont presque aériennes. Il existe des voies d'escalade non équipées. En 1986, un grand incendie a brûlé toute la zone autour du château, mais curieusement la forêt la plus proche du château a été protégée des flammes. Observer cette forêt encore aujourd'hui est un bon moyen de voir à quoi ressemblerait le reste de la masse forestière de la montagne si elle n'avait pas été soumise aux flammes. Il est facile de voir la limite